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Leçons , exercices et sujets proposés avec corrections

Basil Abdallah

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عضو انكور
I- Argumenter : ce qu’il faut savoir

Dans un texte argumentatif, l’auteur s’adresse au lecteur pour le convaincre et modifier sa façon de

penser sur un thème donné. Il lui propose donc sa propre opinion (sa propre façon de penser) qu’on appelle

la thèse. Mais pour convaincre le lecteur, l’auteur doit lui présenter des arguments solides. Ceux-ci sont

souvent appuyés par des exemples, des explications, des récits et des descriptions. Ton programme de

français en 4ème AM consiste à étudier ces quelques façons d’argumenter.

Pour étudier le texte argumentatif, il faut donc chercher :

1/ Le thème : C’est le sujet principal du texte.

2/ La thèse : C’est l’opinion de l’auteur sur le thème traité et dont il va démontrer la vérité.

Sa place n’est pas toujours au même endroit dans le texte. Elle peut se trouver au début ou à la fin ; elle

peut même ne pas être clairement exposée. Elle est quelques fois introduite par des verbes d’opinion :

penser, croire, dire, prétendre, etc. Elle est mise en valeur par un vocabulaire valorisant.

3/ Les arguments : Ce sont les éléments (c’est-à-dire les idées, les explications, les causes) du raisonnement

qui justifie, qui soutient la thèse. Ils sont introduits par des articulateurs logiques (ou connecteurs) qui sont

des mots ou des expressions qui organisent le texte (principalement la cause, la conséquence, l’addition, la

concession et l’opposition). L’argument le plus fort est présenté en dernier, pour marquer le lecteur.

4/ Les exemples : Ils permettent d’illustrer les arguments pour leur donner plus de poids aux. Ce sont des

faits concrets et vérifiables. Ils sont introduits par les expressions : par exemple, ainsi, c’est le cas de,

n’oublions pas ce…, etc.

Les principaux articulateurs logiques :

Le souci de convaincre demande une bonne organisation du texte, une présentation qui montre les liens

entre les idées. Les liens logiques qui assurent une bonne structure à un raisonnement sont :

La cause (la raison, l’explication, l’origine) : en effet, car, à cause de, grâce à, en raison de, parce que,

puisque, vu que, étant donné que, comme, sous prétexte que.

La conséquence (le résultat, l’effet): c’est pourquoi, par conséquent, d’où, donc, au point de, à tel point

que, de telle sorte que, si bien que, de telle façon que, si…que, tellement que.

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L’addition (c’est le fait d’ajouter un élément, d’énumérer plusieurs éléments) : de plus, qui plus est, de

surcroît, aussi, en outre, par ailleurs, d’abord, ensuite, enfin, d’une part, d’autre part, et, en plus de, outre,

outre que, sans compter que.

L’opposition et la concession (l’opposition exprime la contradiction, la concession exprime une

contradiction moins forte) : cependant, pourtant, toutefois, mais, or, malgré, en dépit de, nonobstant, bien

que, quoique, alors que, tandis que.

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II- Raconter et décrire pour argumenter

Ø Je retiens l’essentiel

Rappelons que dans un texte argumentatif, l’auteur s’adresse au lecteur pour le convaincre et modifier sa

façon de penser sur un thème donné. Pour argumenter, il peut utiliser le récit. La « preuve » que ce que

l’auteur pense est juste, c’est l’histoire qu’il va raconter. Cette histoire est réellement arrivée, elle est donc

vraie, c’est donc un argument.

L’opinion (la thèse) de l’auteur n’est pas obligatoirement exprimée. Elle n’est peut-être pas visible dans le

texte mais elle est présente dans le choix du vocabulaire. C’est pourquoi il faut étudier attentivement le

texte pour découvrir la visée argumentative, c’est-à-dire ce que l’auteur attend que lecteur pense, dise ou

fasse après sa lecture.

Pour étudier le récit, il faut donc :

1) Identifier la structure du récit qui est construit généralement sur le modèle suivant :

a) La situation initiale : c’est la présentation du décor, des personnages et des circonstances. C’est la

description de la situation de départ. (initial : qui est au commencement). Dans un récit au passé, le temps

des verbes dominant est l’imparfait.

b) Le déroulement des événements : quelque chose arrive et elle va changer la situation initiale. C’est un

élément modificateur qui va déclencher une succession d’actions qui permettent au récit de progresser. (les

verbes sont au passé simple qui est le temps des actions.)

c) La situation finale : c’est une situation nouvelle, différente de la situation initiale. Mais un récit peut ne

pas comporter cette partie : c’est la « fin ouverte », le dénouement (la fin de l’histoire, la conclusion qui

doit être tirée) est laissé à l’imagination du lecteur. (temps dominant : l’imparfait)

2) Repérer les outils de la langue utilisés dans le récit:

a) Les indicateurs de temps qui marquent les étapes du récit : un jour, un soir, il y a bien longtemps,

soudain, quand, tout à coup, un jour plus tard, le lendemain, les dates, etc.

b) Les temps du récit (au passé):

-L’imparfait pour la description et les actions longues, qui se répètent ou qui expriment une habitude.

Exemple : C’était un village calme (description). Il travaillait depuis des heures (action longue). Il prenait le

train pour se rendre à son travail (habitude).

- Le passé simple (remplacé par le passé composé dans les situations de communication courante) pour les

actions plus ou moins brèves (courtes).

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Exemple : Il se mit en colère, claqua la porte et ne revint plus.

- Le plus-que-parfait pour indiquer l’antériorité d’une action.

Exemple : Il me donna enfin le livre de contes qu’il m’avait promis. ( L’action de « promettre » a eu lieu

avant l’action de « donner » ( elle est antérieure).

c) La caractérisation : c’est la description des personnages, des objets, du décor, etc. Les outils de la

caractérisation sont les adjectifs qualificatifs (ex. : Un homme courageux), les subordonnées relatives (ex. :

Cet homme, qui était courageux, était toujours là pour porter secours aux autres.), et les groupes nominaux

(ex. : Cet homme, d’un courage exemplaire, se jeta sans hésiter à l’eau pour sauver l’enfant qui commençait

à se noyer.)

d) Le discours rapporté : Dans un récit, on peut rapporter des paroles (un discours) au style direct. Dans ce

cas, on ne change rien à ce qui a été dit. On doit juste indiquer que les paroles sont rapportées en utilisant

des guillemets («… ») ou, si on rapporte un dialogue, des tirets (-) qui indiqueront le changement

d’interlocuteurs.

On peut aussi rapporter des paroles au style indirect. Dans ce cas, on utilise des verbes introducteurs et des

mots de liaison selon le type de phrase à rapporter :

La phrase à rapporter est Le mot de liaison est Le verbe introducteur est

déclarative

au style direct : « Je veux

comprendre. »

que

dire, répéter rappeler, confier, avouer,

répondre, etc.

au style indirect : Il dit qu’il veut

comprendre.

Interrogative

au style direct : « Veux-tu venir

avec moi ? »

si, pourquoi, où, comment,

quand, etc.

demander, s’interroger, vouloir savoir,

ignorer, etc.

au style indirect : Il me demande si je

veux venir avec lui

Les transformations nécessaires : Rapporter des paroles nécessite le changement des pronoms personnels et

des indicateurs de temps et de lieu (à cause du changement de la situation de communication).

Il faut aussi appliquer la règle de la concordance des temps :

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Dans un récit au présent, les verbes introducteurs sont au présent (comme dans les exemples du tableau plus

haut), le temps des verbes des phrases rapportées ne change pas.

Mais dans un récit au passé, les verbes introducteurs sont au passé, alors,

ce qui est dit est rapporté

au présent : J’apprends vite.

à l’imparfait : Il prétendit qu’il apprenait vite.

au passé composé : J’ai dit la vérité. au plus-que-parfait : Il déclara qu’il avait dit la vérité.

au futur simple : Je te raconterai tout. au conditionnel présent : Il lui promit qu’il lui raconterait

tout.

au futur antérieur : J’aurai terminé les

révisions avant l’examen.

au conditionnel passé : Il lui a dit qu’il aurait terminé les

révisions avant l’examen.

Ø Je m’exerce

1 – Structure du récit et visée argumentative

Tout allait bien pour Adwoa Mensah, une jeune Ghanéenne de 25 ans, mariée depuis deux ans.

Jusqu’au jour où sa petite fille a fait une crise de paludisme. Elle en est morte… comme plus de cent

personnes tous les jours au Ghana.

L’histoire du jeune couple est tragiquement banale. Adwoa, une commerçante, et son mari

chauffeur, vivent heureux à Kasoa, à quinze kilomètres à l’ouest d’Accra, avec Akos leur petite fille de

deux ans.

Mais un soir, la fièvre se déclare et monte dangereusement. Adwoa et son mari attendent des

heures un médecin qui ne viendra pas. Ils lui donnent n’importe quel médicament pour faire tomber

cette fièvre.

Et puis la nuit, arrivent les vomissements. En catastrophe, le jeune couple emmène à l’aube

l’enfant au dispensaire local. Elle devait y mourir dans la soirée.

Le quotidien d’Oran, 16 octobre 2006
 

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